Myra était parvenue à réunir plus de quarante sorciers au sein d'une clairière, au cœur même de la forêt. Ils étaient tous là pour une seule et même raison, tous sous l'autorité de celle qui les avaient conviés pour ce rituel d'une importance colossale.

Leurs mains jointes, pleines de terre, ils formaient un cercle soudé et attendaient les prochaines instructions de leur hôtesse, qui se trouvait au centre de leur coven, vers l'autel millénaire et les trois sorcières qu'il avait désigné. Les trois vaisseaux l'écoutaient avec révérence alors qu'elle leur rappelait ce qui incombait à leur rôle.

« Cassandre, Clarke, Yesla... N'oubliez pas, que vous devrez rester en contact constant avec la rune qui représente votre magie. » Expliqua la sorcière, tout en guidant une à une ses disciples, pour les positionner face à leur rune.

« Dès que nous aurons commencé les incantations, il vous faudra déchaîner l'un de vos dons en vous concentrant sur l'autel et tout particulièrement votre rune. Cassandre, je te conseille d'utiliser ta pyrokinésie. Ne t'en fais pas, la pierre ne sera pas affectée, elle est trop puissante et le don de chronoplégie que Yesla déversera sur sa propre rune, devrait la protéger le temps du rituel. Quant à toi, Clarke, il est préférable que tu concentres ta précognition sur ta rune. Penses aux futurs possibles et au succès de ce rituel. »

Octroyant un dernier moment de répit aux vaisseaux, nécessaire à la réussite de leur tâche, Myra se retourna finalement vers les sorciers du coven. D'une voix solennelle, elle leur intima :

« N'oubliez pas, lorsque vous réciterez les paroles du rituel, il vous faudra ne penser qu'à la nature et à l'autel face à vous. Votre concentration est primordiale. »

Elle marqua une pause, s'assurant que chacun d'entre eux avait absorbé et parfaitement compris ses paroles, avant de leur offrir une dernière mise en garde :

« Nous sommes là pour soutenir les trois vaisseaux, même si vous sentez votre force faiblir, ne rompez en aucun cas le cercle rituel. L'incantation est faite en ce sens, donc maintenez vos positions, quoi qu'il en coûte et répétez la prière finale jusqu'à ce que nous soyons certains que le rituel ait fonctionné. »

Le coven tout entier acquiesça, confirmant à Myra qu'il était temps de procéder et elle les rejoignit aussitôt afin de clôturer le cercle et sceller leur magie. Tous se turent l'espace d'un instant, alors que la matriarche de l'assemblée jetait un dernier coup d’œil aux trois vaisseaux, validant d'un regard qu'elles étaient toutes prêtes.

Des voix s'élevèrent alors, portées par le vent, brisant le silence en des litanies d'un dialecte oublié :


Durant de longues minutes, cette prière seule s'était fait écho au milieu des arbres, jusqu'à ce que les psalmodies ne soient étouffées par le bruit tonitruant d'éclairs qui avaient foudroyé le ciel. Galvanisés, ils comprirent alors... Ils avaient eu leur réponse...

Myra P. Hale a réuni un coven de sorciers, pour aider à réaliser un sort visant à renforcer la magie terrestre et le lien entre les sorciers et la nature. Ce sort nécessitait un artéfact vieux de plusieurs millénaires, puisqu'il date de la création de la magie terrestre, ainsi que des vaisseaux de la nature, afin de pouvoir activer la pierre (cf; en dessous dans « plus sur l'artéfact »). Une fois tous les éléments nécessaires réunis (cf; en dessous dans « plus sur le sort »), Myra et les autres sorciers ont alors communié avec la nature, dans un sort symbolique et puissant, qui a porté ses fruits.

La magie terrestre est renforcée, car leur lien avec la nature et l'origine de la sorcellerie s'est vu consolidé. Ainsi, à partir de maintenant, les sorts nécessitant un appel à la nature seront plus puissants, sans prendre forcément plus de forces aux sorciers.

NB: seuls les sorts de magie runiques, élémentaires, divinatoires, moléculaires et autres liés à la nature sont concernés. Les sorts de pure magie noire, infernale, divine, etc., ne sont pas affectés.




- L'artéfact & la magie terrestre :

Il s'agit de la partie importante de l'autel ayant autrefois servi aux premiers sorciers, depuis la création de la magie, puis tout au long des générations, jusqu'à ce que ce dernier ne tombe dans l'oubli. Cette pierre gravée de runes d'un dialecte ancien, a également en son centre un cristal, qui s'est formé et renforcé tout au long des années et de son utilisation à l'aide des résidus magique créés par les sorts et rituels pratiqués par son biais. Gravé et entretenu par le coven des cinq premiers sorciers, cet artéfact représente parfaitement le lien entre sorcier et nature. Il a été retrouvé récemment à l'autre bout du monde par Cassandre Keras, qui le recherchait depuis des mois sous les ordres de sa patronne Myra P. Hale.

Dès la première fois ou elle a approché et touché la pierre, le cristal en son centre s'est éclairé, reconnaissant Cassandre comme un vaisseau de la nature et de la magie terrestre. Afin de comprendre pourquoi la pierre réagissait à elle et non à Myra ou un autre sorcier, Cassandre a demandé de l'aide à son amie et sorcière divinatoire Clarke Spencer. À peine cette dernière avait-elle touché la pierre qu'elle avait réagit de la même manière qu'avec Cassandre. C'est à ce moment là et avec une divination de Clarke, que l'activation de la pierre a pris tout son sens. La troisième sorcière présente dans les clairvoyances de Clarke a donc été contactée. Cassandre, Clarke et Yesla ont été désignées par l'artéfact comme étant les vaisseaux de la nature. Des sorcières aux dons opposés, chacune possédant l'un des trois dons de base des sorciers : télékinésie, rêves prémonitoires et transmutation. Chacune représentant une branche différente de la magie terrestre originelle (liée à la nature) : une sorcière purement élémentaire, une sorcière purement divinatoire et une sorcière purement moléculaire.


Il existe trois branches de la magie terrestre purement liées à la nature (cf; annexes sorciers, arbres évolutifs et informations sur les origines des pouvoirs au survol des différents pouvoirs de base) :
. la branche élémentaire
. la branche divinatoire  
. la branche moléculaire

Chacun des pouvoirs de base à l'origine de ces branches a le potentiel de s'éloigner de la magie originelle et de la nature dans laquelle il puisait sa force. Que ce soit par force de volonté, par envie de pouvoir ou par indifférence envers la nature.

Ainsi, vous aurez probablement déjà remarqué qu'il existe six arbres évolutifs quant aux pouvoirs des sorciers. Deux arbres pour chaque pouvoir de base. Une évolution liée à la nature et une évolution liée à la force mentale ou à la volonté du sorcier. Les branches évoluant avec respect envers la nature sont celles capables de se lier à l'artéfact et de faire le lien non seulement avec la nature, mais également avec les cinq sorciers originels et le pouvoir contenu dans l'artéfact. En effet, les cinq premiers sorciers sont à l'origine de la magie terrestre. Ils étaient tous dotés chacun d'un des trois pouvoirs de base, et tous ont obtenu des pouvoirs supplémentaires dans les arbres liés à la nature. Ce n'est que bien plus tard que les autres évolutions de pouvoirs ont vu le jour, après des générations de sorciers...

NB: les pouvoirs purement mentaux, de télékinésie et d'évolutifs mentaux, ainsi que les pouvoirs élémentaires issus du don de base moléculaire de transmutation sont à l'opposé de ces branches. En effet, ils sont développés en dépit de la nature et non pas en tandem avec cette dernière.


- Le rituel :

Le rituel est constitué de plusieurs éléments basiques, mais pourtant primordiaux. L'artéfact, les vaisseaux choisis par l'artéfact, un coven en renfort, la nature à portée, des incantations précises ainsi que la dévotion des sorciers présents.

L'artéfact est le composant le plus indispensable au rituel. Sans lui, rien n'aurait été possible. Son rôle était de faire le lien avec la création de la magie et les premiers sorciers, mais aussi avec la nature qui était à l'origine le point essentiel de la magie terrestre.

Les trois sorcières choisies par l'autel et le cristal, qui a réagit en leur présence, sont quant à elles l'autre pièce requise à ce puzzle particulier. À elles trois, elles se devaient de former un triangle autour de la pierre ronde, chacune se positionnant devant la rune représentant leur branche de magie terrestre sur la pierre. Elles avaient pour consigne de la toucher, tout en forçant leurs pouvoirs sur cette dernière, afin de concentrer dans l'artéfact l'énergie du rituel et du sort que le coven réciterait autour d'elles.

. Cassandre a utilisé son pouvoir de pyrokinésie sur la pierre et la rune du mot éléments (navët).
. Clarke a forcé des précognitions sur la rune signifiant la vision, la divination (tëillah), en se concentrant sur la finalité du rituel et les futurs possibles le concernant.
. Yesla a utilisé son pouvoir de chronoplégie sur la rune du mot transformation / transmutation (zhylëhah).

/!\ Important, le don de chronoplégie n'est efficace que sur les êtres selon la définition du dictionnaire. Le don ayant pour effet de ralentir ou stopper les molécules d'une personne, jusqu'à pouvoir le figer dans le temps (durée limitée à quelques minutes). Néanmoins, ce n'est que pour une raison, le don n'est efficace QUE sur les molécules et matières à l'état naturel et non altérées par l'homme ET n'a pas le même degré de réussite OU la même utilité sur autre chose qu'un individu. Ceci étant dit, dans ce cas particulier et avec le renfort du coven, l'utilisation du don de chronoplégie permettait non seulement de concentrer la magie de Yesla dans la rune, mais également de ralentir les molécules excitées par la magie, de la pierre et s'assurer d'autant plus qu'elle ne serait pas affectée ni abîmée.


Le coven, quant à lui, encerclait l'autel et les trois vaisseaux. Il était composé d'une quarantaine de sorciers (Myra ayant cherché à en recruter le plus possible dans le temps qu'elle avait déterminé), qui se tenaient par leurs mains remplies de terre (pour renforcer leur lien avec la nature, en plus du lieu dans lequel ils se trouvaient). Myra a ensuite orchestré le rituel et le sort dans son intégralité, invitant les autres sorciers à suivre son exemple et les instructions qu'elle leur avait préalablement fourni. Le rôle du coven a été de renforcer les trois sorcières servant de vaisseaux et de lien entre la magie terrestre et la nature, en leur offrant leur puissance à canaliser, le temps que le rituel réussisse. Ils devaient réciter cette incantation :


Et finir en répétant en boucle jusqu'à réalisation du rituel cette prière :

æth ësvë dëh öhvæm yr, æth ësvë dëh öhvæm yr...


- Les préparatifs / les raisons :

Plusieurs raisons ont poussé Myra à réaliser un tel rituel. Pour commencer, elle est consciente des dangers grandissants, comme les cavaliers, l'apocalypse... Et elle sait également que le lien entre les sorciers et la nature est plus faible qu'il ne l'a jamais été depuis la création de la magie terrestre. Son but était non seulement de renforcer les sorciers et leurs sorts pour qu'ils puissent plus facilement faire face aux dangers à venir, mais également de restaurer un lien d'une importance capitale pour elle et nombre de sorciers...

Pour se préparer à ce rituel, Myra à tout d'abord envoyé Cassandre Keras à la recherche de l'artéfact pendant des mois et des mois, à travers le monde.

Pendant ce temps, elle a étudié le dialecte créé par les premiers sorciers qu'elle pouvait trouver dans les incantations de son Ahrven Sanæ. Elle a cherché à déchiffrer certains mots et les expressions essentielles à la réalisation d'un tel sort, afin de pouvoir en confectionner un au plus proche de ses besoins, mais également au plus proche de la magie terrestre originelle, comme celle-ci était pratiquée par les premiers sorciers.

Elle n'a pas tout déchiffré, mais a été capable de comprendre l'essentiel et surtout d'écrire le sort nécessaire, afin de diriger le rituel en question. Cette incantation est un déviré de celle déjà existante dans l'Ahrven qui s'appelle « sovëäiht ». Après plusieurs maniements, elle a pu créer quelque chose de fiable pour faire appel à la nature et lui offrir le service des sorciers comme ce fut le cas par le passé (cf; litanies ci-dessus dans « Le rituel »).